mercredi 12 mai 2010

Tianshi, para no olvidarte…


Dejado atrás Chengdu, la ciudad de los hibiscos, vestida de cemento, luces y torres, acariciada por las aguas del Jingjiang, el cielo se presenta despejado y aparece la silueta gris azul del monte Quingcheng con sus treinta y seis picos cuya profusión de verdes es inimaginable. No por gusto, a la época de la dinastía Tang, era llamado el monte de la ciudad verde, pincelada de templos y monasterios. La gruta y monasterio de Tianshi es el templo principal del monte. Está compuesto por una serie de edificios, construidos durante la dinastía de los Shui. La magnificencia del sitio fue tocada por la voluntad inesperada de la naturaleza, que despertando de su sueño de rocas y tierras profundas, hizo de sus maderas astillas y de su silencio, un clamor de dolencias. Grutas, valles y cascadas se mezclaron al misterio del lugar. Ha vuelto a revivir Quingcheng y en Tianshi, el incienso sube al cielo en volutas caprichosas. Tianshi fue mi puerta al conocimiento de una espiritualidad. Una especie de libro abierto con voces y vías entretejidas. Yo recuerdo Tianshi, y para recordar sus muertos y sus vivos, agrego un poema de Alix, como yo, tocada inmensamente por la beldad espiritual del monasterio, situado en una de las cunas del taoísmo. ©cAc

Tianshi*

Je me souviens de Tianshi et me souviens encore

Je me souviens d’avoir gravie les marches lentement, dans une attente légère et joyeuse

Je me souviens de la queue du dragon, dessin pourpre sur un tapis émeraude

Et de la grande porte, « la passe mystérieuse », du tripode et de ses vapeurs

de l’obscurité susurrée du bois, des brumes encloses et pourtant libres

de la Voie et du Souffle qui s’inscrivent de la racine des arbres

jusqu’ aux volutes célestes des toits

et sur la laque brune des murs

et du pinceau cosmique qui a posé ici et là, des ombres bleues, des passants éphémères

frères solitaires d’une même randonnée,

et je me souviens de la nuit quand le ciel descend et la terre monte, du son du luth qui disperse

et condense,

et de mon cœur en suspension sous la voûte céleste

et je me souviens que je ne savais pas que déjà les entrailles de la montagne tressaillaient d’un

murmure prémonitoire

tant les heures étaient éternellement belles dans le monastère de Tianshi.


*Appartient au cahier des poèmes « Poivre du Sichuan ».

Poivredusichuan©voyangenchine-alix

2 commentaires:

  1. c'est beau, Alix, tu écris bien!!!!!

    RépondreSupprimer
  2. Je transmettrai ton commentaire, Bern, je sais que tu te souviens comme elle, comme moi, du silence des pierres et des chants matinaux enveloppant le monastère..., merci, cAc

    RépondreSupprimer